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Bonjour mes petits traits ! Ici Dowly, pour vous servir !

Vous voulez en savoir plus sur un auteur de BD français (en particulier de manga) ? Apprendre à le connaître lui et ses techniques créatives ? Je vais tenter, au travers de cette interview, de vous raconter une histoire : celle d’AngelMJ !

Après une présentation de l’artiste et de son œuvre, je lui poserai des questions « basiques » puis quelques questions « foireuses » tirées au sort pour le fun ! Allons y !

Présentation de l’auteur : AngelMJ

AngelMJ est l’auteur du manga français : Whisper in the Dark. Il travaille depuis plus d’un an sur cette série et un Ulule est en cours pour financer le premier tome !

Ulule Whisper in the Dark - AngelMJ

Dowly : AngelMJ, peux tu te présenter et présenter ton projet BD ?

AngelMJ : Je me présente, AngelMJ. De mon vrai nom Jonathan Dragon (j’aime le préciser car mon nom est plutôt rigolo). J’ai 35 ans et je suis actuellement Nantais. Je suis illustrateur autodidacte depuis officiellement septembre 2015 suite à mon diplôme d’infographiste.

Le projet Whisper in the Dark a germé dans ma tête en 2009. C’est un vieux projet que j’ai tenté de démarrer en 2013 mais qui, à mes yeux, n’était pas terrible. Alors, je l’ai rebooté en juillet 2019.

Ce projet est une bande dessinée au format manga, dont j’apprécie le format et la mise en page. C’est un polar fantastique, un genre que je trouve sous-représenté dans le monde de la bande dessinée, d’où mon envie de raconter ce genre d’histoire. Il est classé dans le genre Seinen, s’il fallait choisir sa catégorie en manga, au vu des thématiques que j’y aborde.

AngelMJ : Whisper in the dark

L’histoire se déroule dans une mégalopole nommée Sosei où on suit Ashley, une jeune lycéenne de 17 ans, du moins dans ce premier arc.

Elle vit très mal la disparition d’une de ses amies, Éli. Cette dernière est la fille d’un très grand PDG de la ville et a disparu depuis un an au moment du récit. Ashley vit très mal cette disparition : elle n’arrive pas à faire son deuil et a développé des crises d’insomnie. Suite à toute cette accumulation, un événement tragique arrive.

Ashley, dans sa détresse, découvre qu’elle a invoqué un Génie, une créature fantastique, mystérieuse. Il faut préciser que dans les légendes urbaines de la ville, ces Génies semblent exister et le récit semble le confirmer. Ce Génie propose à Ashley, en échange de son don de l’écriture (car cette dernière écrit très bien), de découvrir la vérité sur Éli…

Voilà le synopsis du premier tome, que vous pouvez obtenir avec le Ulule en cours !

Lecture en ligne sur Tapastic

Questions basiques

Nous allons maintenant aborder les questions basiques ! Prêt… ?

Q 1 : Est-ce que tu travailles en tant que créatif depuis longtemps ? Peux tu nous résumer ton parcours ?

AngelMJ : Mon parcours est assez classique. Je voulais faire du dessin et de la bande dessinée étant gamin. Mais bon, je l’ai déjà dit j’ai 35 ans et à l’époque du collège, quand j’ai dit à mes professeurs que je voulais bosser dans le dessin et la bd, on m’a gentiment dit : « Oui, non, mais tu comprends, si tu veux gagner de l’argent tu devras faire autre chose. »

De ce fait, j’ai suivi un parcours scolaire classique : j’ai passé le Bac, puis le BTS. Après j’ai trouvé un boulot dit « alimentaire » avec un CDI à la clé. J’ai commencé à « rentrer dans le rang », à vivre comme une bonne majorité de gens.

Ce qu’il s’est passé, c’est qu’à mes 30 ans, j’ai littéralement pété un câble. J’ai réalisé que ce n’était pas la vie que je voulais mener, je n’étais ni épanoui dans ma vie personnelle, ni dans ma vie professionnelle. *Rire* Une crise de la trentaine on va dire ! J’ai tout envoyé valdinguer !

J’ai suivi un programme accéléré d’infographiste multimédia, qui s’est déroulé sur un an, un équivalent de BTS Communication visuelle. J’ai pu apprendre les bases, sachant que j’avais déjà pas mal de connaissances sur Photoshop, Illustrator, Indesign… Car je les utilisais déjà pour dessiner à côté. En 2015, j’ai eu mon diplôme, et je me suis mis en auto-entreprise. J’ai aussi quitté mon ancien boulot (qui était secrétaire dans un cabinet d’architecture, le niveau artistique du métier était assez bas, même si l’univers n’était pas dérangeant),

J’ai commencé mon activité d’illustrateur en 2015 et encore maintenant, en 2020, je n’arrive pas complètement à en vivre. J’ai un job alimentaire à côté qui est Game Master en Escape Game (je ne pense pas que c’est le pire job qui soit, au contraire, je pense que c’est l’un des meilleurs que j’ai fait !). Entre ça, mon Tipeee, et ce genre de choses, j’arrive à m’en sortir. Et ça augmente de plus en plus depuis 5 ans, donc je suis content de là où ça va ! Maintenant on en est à l’étape Ulule, une étape importante. J’espère que ça continuera dans ce sens là !

Q 2 : Comment as-tu eu l’idée de ce projet à la base ? Qu’est-ce qui t’as poussé à te dire « allez, je le fais ! » ? Qu’est-ce qui te tient à cœur dedans ?

AngelMJ : Comme je l’ai dit, le projet est assez vieux, il date de 2009. J’avoue que je ne sais plus trop pour quelles raisons il a germé dans ma tête, mais en 2009 j’étais dans ma grosse période CLAMP, ça c’est sûr et certain ! Cela a été motivé par la lecture de Chobits, puis Tsubasa Reservoir Chronicles et après XxxHolic.

xxxHolic manga
© CLAMP

Je pense que ces deux dernières œuvres m’ont donné envie d’écrire quelque chose, en particulier XxxHolic (l’influence de ce manga doit se ressentir chez Whisper in the Dark). J’aimais bien l’idée de raconter une histoire un peu moderne, mais avec une touche de fantastique (ici dans le cadre de la culture japonaise).

J’avais vraiment envie de raconter ça : des récits qui racontent des sujets très « normaux » mais avec cette petite touche de fantastique ! Et je pense que c’est ce qui, de base, m’a lancé là dedans.

Pour ce qui m’a poussé à le faire, au début je l’ai fait un peu par dessus la jambe en 2013. Pour le reboot de 2019, je pense que c’est vraiment un projet qui me tenait à cœur et mon entourage m’a encouragé. Ils m’ont dit : « OK ! Tu le feras un jour ! Mais ce jour peut être ne viendra pas si au bout d’un moment tu ne te bouges pas le fion et que tu ne le démarres pas ! ». Donc, c’est clairement mon entourage qui m’y a poussé, avec un bon coup de pied au derrière pour me bouger !

Ce qui me tient à cœur dans ce projet… *temps de réflexion* Quand j’ai commencé à écrire Whisper in the Dark, ma seule idée de base était celle des Génies, donc la touche de fantastique dans le moderne et j’ai toujours imaginé ces Génies comme des vendeurs d’assurance. Et ça m’a toujours amusé d’imaginer des créatures fantastiques se comporter comme des gens qui bossent dans des bureaux !

Quand j’ai commencé à écrire l’histoire, j’ai d’abord conçu l’univers des Génies, comment ça fonctionne, etc… Puis j’ai développé mes premiers personnages, dont Ashley qui est l’héroïne du premier arc. Elle a été le premier personnage que j’ai créé pour Whisper in the Dark.

Ce qui me tient à cœur, c’est d’aborder des thématiques qui sont importantes pour moi et pour mon parcours, que j’ai envie de développer et qui en plus ne sont pas très exploitées dans la fiction, à mes yeux.

Mais qui sait ? Je rate peut être plein d’œuvres qui en parlent et qui l’abordent… Je n’ai pas envie de spoiler, mais ces thématiques me tiennent à cœur donc j’ose espérer bien les traiter.

AngelMJ : Whisper in the dark

Q 3 : Quelles sont tes étapes de créations ? Elles durent combien de temps ? Comment t’organises-tu pour produire tes planches au jour le jour ?

AngelMJ : Comme tout indépendant qui se respecte, mon emploi du temps est chaotique. Ce qui se passe, c’est que comme j’ai envie que Whisper in the Dark soit une série assez régulière, et non pas sortir un chapitre tous les trois ans, je bosse dessus, histoire que ça ne traîne pas trop !

Mes étapes de créations sont assez classiques dans la bd (en tout cas pour un manga qui fonctionne par chapitres) : d’abord j’écris le script du chapitre, je fais le story-board, ensuite à partir de ça je fais les « bleus » ( croquis préparatoire). Toutes ces étapes sont en numérique. Ensuite, j’imprime et je fais mes planches à la main.

AngelMJ : Whisper in the dark

J’ai très à cœur de le faire ainsi, car quand je le fais au traditionnel, je ne passe pas mon temps à le corriger, comme j’ai tendance à le faire au numérique, ce qui me fait perdre beaucoup de temps. Comme je l’ai dit, je n’ai pas envie de perdre du temps là dessus parce que je souhaite avoir un rythme de publication assez régulier.

Je sais que je me suis amélioré depuis que je fais mon projet au traditionnel par rapport au numérique. En tout cas ça m’a fait un effet positif là dessus.

Pour l’organisation et le temps que ça me prend, le script me prend quelques jours, c’est pas très long. Pour le story-board, ça dépend, parce que je mets moins d’une semaine à le faire mais je le fais relire par des amis, qui font aussi de la BD, pour avoir leur avis. En général je fais 2 voire 3 retouches.

Après pour les bleus, il s’agit de l’étape la plus longue, je mets 2 voire 3 semaines pour les faire. Ce sera plus pour le chapitre 4 car il sera plus complexe. Disons maximum 1 mois pour les bleus.

Après ça va relativement vite : je fais mes planches en 2-3 semaines, puis la pose des trames et du texte qui prend moins d’une semaine.

Une fois mes planches en bleu imprimées, j’essaye d’en faire au moins 4 à 5 par jour. C’est vraiment l’étape des bleus qui peut être compliquée. Quand cette étape est passée, pour moi ça roule.

Q 4 : Sur quels points galères-tu encore aujourd’hui ? Comment palis-tu à ça ?

AngelMJ : Pour moi, le plus compliqué, comme dit précédemment, c’est les bleus. C’est une étape où je dois dessiner correctement, et il faut rappeler que je dessine sérieusement depuis 2014-2015. Mine de rien, pour quelqu’un de mon âge, ça fait un peu tard. Il y en a qui diront « Il n’y a pas d’âge pour commencer ! » , mais on apprend les choses moins facilement. J’ai pas mal de lacunes, je pense, au niveau anatomie, perspective…

AngelMJ : Whisper in the dark

Mais j’ai la chance d’être bien entouré pour ça ! Dès que j’ai un doute quelque part, j’envoie à des amis en demandant : « Est-ce qu’il y a quelque chose qui te choque ? Est-ce que tu penses que… ? ». Ça m’a permis de palier à beaucoup de choses surtout. Et comme je l’ai dit, quand je regarde le chapitre 1 et 3 il y a déjà un grand écart. Pour en revenir aux bleus, c’est l’étape un peu importante d’une bande dessinée.

Le story-board a été très compliqué au début, je ne comprenais pas comment ça marchait. Au début je faisais des story-boards comme au cinéma. Ça peut marcher, mais ça aurait fait des story-boards de 50 pages pour chaque chapitre.

La mangaka Krizalied m’aide beaucoup pour les story-boards. Elle a suivi une formation de mangaka. Elle m’aide vraiment à comprendre comment je peux utiliser la mise en page, comment telle page peut mettre telle émotion, comment représenter telle retournement de situation… Et ça, j’avais beaucoup de mal au début, mais maintenant je commence vraiment à me l’approprier.

Le point fun de la bande dessinée, c’est cette liberté que tu peux avoir au niveau de la mise en page, ce que ça peut véhiculer au travers de ça. Et vu que je suis infographiste et illustrateur, la mise en page j’aime bien ça ! J’aime bien faire du Indesign, ce que ne comprennent pas certaines personnes. J’aime choisir ma typographie, ma mise en page… Maintenant que je commence à réaliser ce qu’on peut faire avec la mise en page, je trouve ça génial d’en faire.

J’aime bien faire les décors, même si c’est long.

Et au niveau des critiques, j’ai eu une ancienne expérience sur Youtube, donc j’ai appris à les prendre dans le pif ! *Rire* Mais globalement, j’ai eu que des bons retours sur Whisper in the Dark, donc ça va. Mais de toutes façons, je suis parti du principe que cette bande dessinée est vraiment mon projet, ce que j’ai envie de raconter… donc si les gens n’aiment pas, bah tant pis, ça ne changera pas. C’est comme ça, le projet est pensé comme ça et il est tel que je le souhaite. Donc on verra, mais ça se passe relativement bien !

Q 5 : As-tu eu un moment où tu voulais laisser tomber ton projet BD définitivement ? Pourquoi ?

AngelMJ : Je ne pense pas avoir eu un moment où je voulais arrêter complètement le projet. Disons que la première fois que j’ai publié les pages en 2013, je voulais continuer, puis faire un reboot. Il a fallu qu’on m’encourage pour que je m’y remette. Je suis le genre de personne à aller au bout de ses projets quand ils sont entamés. De plus j’ai la chance d’avoir un lectorat bien présent, qui me donne des retours sur les planches publiées en ligne et rien que pour ça, oui, je suis prêt à continuer le projet à l’heure actuelle.

Q 6 : Tu as décidé d’ouvrir un Ulule pour faire l’auto-édition de ta BD ! Mais pourquoi ce biais plutôt qu’une édition classique ?

AngelMJ : Il y a pleins de raisons à ça.

La toute première raison est que (et ce n’est pas par fausse modestie que je dis ça) je me considère comme pas éditable, à l’heure actuelle, vis-à-vis des critères de sélection de la bande dessinée.

Ulule

En plus, je fais du format manga. Donc un non-japonais qui fait du manga (même si ça commence à se démocratiser) et pour avoir été au festival d’Angoulême pendant des années, ce n’est pas encore très bien vu ! *Rire* Les mentalités doivent encore évoluer à ce niveau là !

Donc c’est les raisons pour le fait que je ne sois pas éditable : c’est pas que je considère que je n’ai pas le niveau, mais c’est un peu ça !

Quand on regarde le rayon bande dessinée, par exemple à la Fnac, c’est que le haut du panier en fait. Il faut taper dans la BD indépendante pour avoir des choses plus « fantasques » et j’ai l’impression qu’en France on privilégie beaucoup plus la forme que le fond. Il faut avoir en priorité une empreinte graphique qui est marquante. En tout cas c’est comme ça que je le ressens. Comme j’ai un style qui a pas mal de défauts et qui demande à être encore travaillé, je sais que c’est un peu compliqué.

C’est pour ça que quand l’option de l’auto-édition s’est présentée, je me suis dis « Allez pourquoi pas ! ».

Surtout que c’est quelque chose qui commence à beaucoup se démocratiser, j’ai l’impression. J’ai fait Japan Expo, à tenir un stand amateur. Il est vrai qu’au début on était beaucoup sur le fanzine imprimé un peu à l’arrache… Et c’est vrai que maintenant, de plus en plus, les artistes ont accès à des modes d’impression beaucoup plus poussés. Quand je vois certains ouvrages fait en auto-édition, on dirait des vrai ouvrages, des vrais mangas, ce genre de choses ! C’est hyper encourageant, et c’est pour ça que je me suis dis « Même si ma bd est disponible gratuitement, j’aimerais qu’elle sorte en format papier. » Car il y a une petite satisfaction à avoir son travail entre les mains.

Voilà pourquoi je me suis intéressé à l’auto-édition. Sachant qu’en plus comme je suis déjà micro-entrepreneur, j’ai déjà l’habitude de gérer des projets. Parce qu’il y a beaucoup de choses à gérer : tu dois gérer l’imprimeur, tu dois gérer les goodies, tu dois gérer les impressions, tu dois gérer les stocks… Moi ça va, c’est même quelque chose que j’aime bien faire.

J’aime bien avoir ce côté un peu main mise sur tout le processus. En fait c’est peut être l’habitude de bosser tout seul qui fait ça, mais je sais que c’est un petit avantage de l’auto-édition que j’aime bien.

Q 7 : Le confinement n’est pas trop dur à vivre pour toi ?

AngelMJ : Je vais avoir l’honnêteté de dire que oui, le confinement je ne le vis pas très bien.

Il a certains avantages, car j’ai pu bien bosser sur ma campagne Ulule grâce à ça ! Cela m’a permis de bien bosser la page, de peaufiner… Elle était finie d’être préparée une semaine avant ! J’ai même eu le temps de faire une vidéo trailer, ce qui n’était pas prévu. Ça m’a permis de redécouvrir After effect et mon nouveau mac n’a pas crashé donc j’étais content.

Mais autrement, non, je suis quelqu’un qui aime bien sortir. J’aime bien voir mes amis, j’aime bien marcher, j’aime bien courir, j’aime bien aller dans les parcs, j’aime bien aller au cinéma, aller au restaurant, aller dans les coffee shop… De base, je vivais dans la région Drômoise, j’en suis originaire. J’ai déménagé à Nantes en 2017. J’aime la vie Nantaise car c’est une ville très active, je peux y faire beaucoup de choses. Je peux voir beaucoup de monde, entre autre ! Le confinement m’a privé de mon aspect social et comme pour les Sims, j’ai besoin de remplir ma jauge de social. De ce côté là, le confinement je ne le vis pas forcément très bien.

En plus, mon job de Game Master est à l’arrêt jusqu’à on ne sait pas trop quand. Japan expo a été annulé. Je lance un Ulule en pleine période de confinement donc on ne sait pas trop comment ça va être perçu, comment les gens vont avoir à cœur de donner… C’est un peu compliqué.

Mais à l’heure actuelle, je le vis mieux qu’il y a un mois. *Rire*

Q 8 : Quel est le dernier manga que tu as lu ? Une dernière sortie que tu recommandes ?

AngelMJ : Il faut savoir que je suis quelqu’un qui lit tout à la dernière minute. C’est comme pour les jeux vidéos, je les fais 10 ans après. Pour dire, là, je joue sur ma Playstation 3. *Rire* Ça permet de situer le délire.

Le dernier manga que j’ai lu, c’est pas forcément un manga récent, mais j’ai lu Le Mari de mon frère. J’ai pas encore tout lu, que le premier tome. Ça m’intéressait de voir un manga qui traite de l’homosexualité sans être un Yaoi. Les yaoi, je n’aime pas vraiment ça, je ne suis pas le public cible ! Mais celui-là, je l’ai trouvé très intéressant.

J’ai beaucoup aimé L’atelier des sorciers aussi, qui est un manga fascinant à lire, il est super beau, extrêmement bien écrit… Quand je parlais de la magie de la mise en page, ce manga est très bien pour ça !

Pour ce qui est des sorties à conseiller, je ne parle pas beaucoup des sorties récentes, mais l’année dernière j’ai terminé un manga appelé Kasane, la voleuse de visages. C’est un mes gros coup de cœur de ces dernières années. J’ai vraiment adoré ce manga. C’est dramatique au possible, c’est noir, les personnages sont ni tout blanc ni tout noir, on navigue dans le gris tout le temps. Et j’ai trouvé l’écriture magistrale ! Les thématiques sont super intéressantes. C’est le manga que je recommande à chaque fois qu’on me pose la question, je le trouve toujours aussi cool.

Et sinon j’ai commencé les Jojo’s Bizarre Adventure et j’en suis à l’arc 5. Tout le monde me dit « Regarde l’anime, il est trop cool ! » et moi je le lis en manga, car je préfère le manga aux animes.

Q 9 : As-tu des astuces pour s’améliorer en dessin ? (site web, livre, aide extérieure ?)

AngelMJ : Comme je l’ai dit, je suis autodidacte. J’ai vraiment appris à dessiner seul, à me servir des logiciels seul. Parce que je suis quelqu’un de très curieux, quelqu’un qui aime bien découvrir les choses.

Si je pouvais donner un conseil, c’est de dessiner ce qu’on a envie de dessiner quand on démarre. Je sais que c’est vague comme réponse. Quand on vient me voir en convention et qu’on me dit « Salut, j’aime dessiner ! Que me conseilles tu pour m’améliorer ? », je me dis « Purée mais c’est tellement vague comme question… » C’est comme dire « J’aime bien manger, est-ce que tu as des recettes pour ? » Pour moi il y a autant de recettes que d’aliments et de cultures que de manières de faire, c’est compliqué !

Un autre conseil serait de ne pas hésiter à recopier pour s’entrainer au début. Par exemple moi, j’ai beaucoup recopié et dessiné du CLAMP quand je commençais à m’y mettre. Même si mon style actuel n’a rien à voir avec ! J’ai aussi dessiné du Spirou avant de passer à CLAMP, donc voilà c’est un peu particulier. J’ai maintenant mon style qui me définit, c’est donc super cool ! Pour moi il n’y a pas de honte à recopier pour comprendre pourquoi on aime dessiner ça. Au final, on finit par s’approprier ce qu’on aime pour en faire notre trait, notre manière de faire.

Et la pratique aussi, c’est un fait, c’est irrémédiable, il faut pratiquer ! Comme je l’ai dit, je suis au 4ème chapitre de ma bande dessinée, et je n’ai jamais autant progressé qu’en faisant cette bd, car je suis régulier et que dessine énormément. Comme il y a 30 pages par chapitre, il y a 30 planches avec autant de dessins à faire dessus. Ça fait beaucoup de travail, donc pour moi il faut pratiquer !

Je pense qu’il faut dessiner ce qu’on aime. On a envie de dessiner des animaux, on les dessine ! On a envie de dessiner des paysages, on les dessine ! On a envie de dessiner des mechas, on les dessine ! Je pense qu’il faut inclure la notion de plaisir dans le dessin pour qu’on puisse progresser.

AngelMJ : Whisper in the dark

Questions foireuses

Nous allons maintenant passer aux questions foireuses ! Il faut me donner 5 chiffres au hasard entre 1 et 20 et répondre brièvement ! Prêt ? C’est parti !

AngelMJ : Ok, alors 5, 10, 12, 18 et 19 !

Q 5 : Tout préparer en avance ou y aller en mode « YOOOOOLLLLOOO ! » ?

AngelMJ : Moi je suis de la team « tout préparer à l’avance », complètement ! *Rire*

Q 10 : Le méchant le plus cool dans la bande dessinée ?

AngelMJ : En règle générale ? Olala… Attends, je réfléchis… Ah ! Je suis pris de court là… Le plus cool… Je vais le dire comme ça vient : j’avais toujours un gros crush pour Orochimaru de Naruto. Je le trouvais vraiment génial ! Je suis tellement triste et désœuvré de ce qu’il est devenu par la suite dans la série. Mais je trouvais ce méchant absolument génial ! *Éclat de rire*

Q 12 : Des auteurs ou autrices à nous conseiller ?

AngelMJ : Si je devais parler mangas, clairement les CLAMP sont un incontournable. C’est indémodable, indétrônable. Ce sera toujours une grosse référence au niveau BD. Mmh… Si je peux faire un peu de pub aux copains, allez voir les travaux de Dunklayth et Krizalied. Certes c’est mes potes mais j’aime énormément leur boulot.

Si je peux caser un autre auteur, ce serait celui qui fait MeckaZ, Nicolas David. C’est un manga que j’ai beaucoup aimé, j’ai l’impression que personne connaît, alors que je trouve ça super cool !

Q 18 : Beurre salé, demi-sel, ou doux ?

AngelMJ : Demi-sel. Avant j’étais doux, mais maintenant que je suis proche de la Bretagne, il a fallu que je me « travestisse » un peu. Mais pas beurre salé, faut pas déconner non plus !

Q 19 : Quelle question voudrais tu qu’on te pose en interview ?

AngelMJ : Ah d’accord… *long moment d’hésitation* Ah chaud là, j’en ai absolument aucune idée ! *Rire* Je réfléchis… Déjà je n’aime pas trop les questions personnelles. *Long moment d’hésitation bis* Bon j’en ai absolument aucune idée ! *Rires*

Conclusion

Dowly : Maintenant que l’interview est terminée, tu vas faire quoi AngelMJ ?

AngelMJ : Vu que c’est terminé, je vais checker ma page Ulule, puis faire le « témoin de Jéhovah » sur les réseaux sociaux, ensuite faire un gros câlin à mon chat et enfin me poser devant la console.

Demain sera une grosse journée où potentiellement beaucoup de gens seront derrière leur écran (car dans la semaine certaines personnes travaillent quand même malgré le confinement). Pendant un mois ou deux, ça va être la pub pour le Ulule, donc on va faire en sorte qu’il fonctionne le mieux que possible !

Dowly : Je te laisse le mot de la fin !

AngelMJ : 12 !

(La première personne à trouver la référence gagne un cookie virtuel de Dowly !)

AngelMJ : Whisper in the dark

Et voilà, l’interview d’AngelMJ touche à sa fin. Merci d’avoir lu jusqu’au bout ! On se retrouve bientôt pour une nouvelle interview ! À la prochaine !


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